L’EPOQUE 2020/28: CELA DOIT S’ENTENDRE
Après les Époques 2018 et 2019, voici le vingt-huitième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : CELA DOIT S’ENTENDRE. Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…
L’EPOQUE 2020/28 « Cela doit s’entendre Niala Acrylique s/toile 65×54
Sans trêve quotidiennement
moi le dévoreur de lampes
j’interroge l’eau profonde
grande femme incertaine
jusque dans ses brusques détentes
les filaments de ses cheveux
viennent toujours me surprendre
à la tempe et le temps d’un cri
quand elle s’amuse à pêcher
avec un jonc sa robe d’écume
me frôle je repars à la nage
chercher encore ce qui fonde
le receptacle de toute une vie
et ça bat des larmes et ça submerge
ce souffle tendre et ambitieux
qui nous réinvente l’amour fort
c’est l’amour fou j’y bois à genoux
il est si rond de ses ondes
cet indicible parler clair
que cela doit s’entendre
Barbara Auzou.
Aimer ce poème ne dirait pas assez ce qu’il transporte, métaphore nourricière, peinture de plafond tenant debout en tout, chevet pour des nuits de rêve, même sans ses lunettes..
Peindre ton écriture, Ma, est plus qu’aimer, c’est pénétrer dedans jusqu’à la cellule….
Tout ce que je ne dis pas
Cela aussi doit s’entendre…
Pas de triste cire
pour bloquer
la voix est libre…
Du haut des tours de sel
on voit s’étendre
les forets d’eaux
des corps incendiés
On marche d’une seule fleur sur ce jardin de sel
pétale qui marguerite d’une folie réciproque
comme tes seins flottent…