Quand le bout fait sonner les alarmes et que coupe un réverbère
le quai loin d’entrer dans le noir s’amarre en pleine lumière à l’anneau principal
Les quartiers corporatifs traversés passent par le Boulevard du Crime , la Foire au Pain d’Epices sans lâcher le Zoo Humain, faisant varier la Voûte Etoilée
mais le soc que le cheval tire ne renie pas le sillon qu’il a choisi
il laboure sa Muse
Ainsi les semailles sont autant de fleurs pour la table du corps que de fruits et du sel à marais pour la traversée maritime
On s’habite aux quartiers chauds des Epoques
d’un bout du Monde à l’autre, sous les toits, dans le coeur des meules, en cressonnière, dans les arbres , sur le bout d’une tige, à la crête de l’embrun, sur la pente avec sa pierre à monter
Ce mois qui est en train de partir, t’a emporté après des hésitations et des espoirs personnels dénoncés sans le dire
Tout ça pour raconter qu’on était contraires l’un à l’autre
Comme je dis la vérité par mots-peints, ce matin j’ai poussé la porte qui retient les mensonges pour les évacuer
« Reste ton jardin… »
sans qu’il y manque ce après quoi on court quand on aime la vie et même quand on la quitte
Retenir la vie en dehors des planches de la bibliothèque
le feu l’a voulu
nous pouvons être dans la marge des étagères pour notre usage personnel en s’esquivant de la congélation
y suffit de laisser une bouche au nichon trapéziste pour qu’il tienne la filière du fer à béton en état de service
en laissant les chrysanthèmes au Japon
le jardin de Monet reste praticable toutes saisons
Arles à su trouver l’Alyscamps pour pallier la briéveté de la vie , je m’accrocherai donc tes culottes à la fenêtre pour ne rien déroger au principe de base de ma philosophie
le reste que ceux qui commémorent plutôt que tenir vivant s’en démerdent
mourir est une fin en soi sans suite qui demande à être corrigée
on peut voir avoir des nuits de noces sans savoir rien de Venise
le battement de coeur sans robot c’est comme un chien qui dès qu’il lève la patte fait aboyer sa vessie
non je ne marcherais pas dans l’ombre de ma fenêtre.