Mots d’Encre 6 et 7

Mots d’Encre 6 et 7

Rien d’un feu télégraphiant des plaines de l’Ouest pour m’indiquer les mouvements caniculaires favorables. Non, mais un instinct me télépathissant de tes nouvelles, ma Muse. Les seules qui me font dépasser l’ordinaire. J’ai pris le chemin de l’Atelier, ton frais m’y attendait. Pas la m’aime chaleur, celle de l’Amour. Une qui porte. qui booste, verticalise, dynamise, envole. La couleur m’a fait retrouver mon vivant de cheval, comme un indien paré de toutes ses plumes et peint de son écriture.

 

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Chant des délices de Tsai-Talee

Je suis une plume dans la clarté du ciel
Je suis le cheval bleu qui court dans la plaine
Je suis le poisson qui tourne et brille dans l’eau
Je suis l’ombre que projette un enfant
Je suis la lumière du soir, l’éclat des prairies
Je suis un aigle qui joue avec le vent
Je suis un nœud de grains luisants
Je suis l’étoile la plus éloignée
Je suis le froid de l’aurore
Je suis le rugissement de la pluie
Je suis le scintillement de la croûte de neige
Je suis la longue trace de la lune sur le lac
Je suis une flamme de quatre couleurs
Je suis un champ de sumac et la pomme blanche
Je suis l’angle des oies sauvages dans le ciel d’hiver
Je suis la faim du loup
Je suis le rêve entier de ces choses
Vois-tu, je suis vivant, je suis vivant
J’ai bonne entente avec la terre
J’ai bonne entente avec les dieux
J’ai bonne entente avec tout ce qui est beau
J’ai bonne entente avec la fille de Tsen-tainte
Vois-tu je suis vivant, je suis vivant

N.Scott Momaday/tribu Kiowa (Poésie Amérindienne – Indiens Navajos)

 

 

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Je suis Mots d’Encre 6 et 7,

animal dans l’univers, homme-cheval dans le cosmos. En croupe du Bleu. Je te chevauche Toi ô ma Vie. Poisson à la nage. De ton île de sein à l’estuaire de tes cuisses. Par le ventre battant la danse du feu dans le marécage des oiseaux-marins debout sur leur espoir migratoire. A déchirer les freins, à mordre les impasses, à repousser la triste médiocrité, donnant le baiser généreux des yeux qui voient le chant s’élever. Les petites maisons-blanches ont toujours une table d’hôtes ouverte sur l’âme d’un violon. Ma chambre est une guitare où tes mains tissent l’odyssée dans la constellation du rêve, seule démocratie poétique au centre d’un esprit altruiste.

Niaia-Loisobleu – 18 Juillet 2017

 

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Mots d’Encre 6 et 7 – 2017 – Niala – Acrylique s/contrecollé, encadré s/verre 30×40

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