UN CAILLOU DANS LA POCHE 7
FLORAISON SUCCESSIVE
La chaude écriture du lierre
Séparant le cours des chemins
Observait une marge claire
Où l’ivraie jetait ses dessins.
Nous précédions, bonne poussière,
D’un pied neuf ou d’un pas chagrin.
L’heure venue pour la fleur de s’épandre,
La juste ligne s’est brisée.
L’ombre, d’un mur, ne sut descendre;
Ne donnant pas, la main dut prendre;
Dépouillée, la terre plia.
La mort où s’engouffre le
Temps
Et la vie forte des murailles,
Seul le rossignol les entend
Sur les lignes d’un chant qui dure
Toute la nuit si je prends garde.
René Char
Combien de foi la mer a monté sans descendre ?
Je n’en ai toujours eu que la m’aime idée. Me tenir debout. Croire, dans mon ventre, ça se passe de se faire mettre par derrière. On ne voit pas venir le bruit sourd de la horde quand la terreur ferme sa gueule. Les sabots d’un train de bois n’ont pas de freins pour décalotter la sève de la nappe. En ce monde on ne vit pas ans que ruines, hommes obligent, répandent les croix de bois autour des cratères.
Et des brûlures de l’herbe chercher à relever les transhumances à l’aide d’une baguette de sourcier. Sans grainetier transgénique d’une grossesse in vitro . L’herbacée est un courage qui n’a rien de goût pour l’héroïsme. Les packs d’eau minérale font suffisamment de tort à l’étiage des voies humides.
Les trous dans les nuages c’est les narines du Bleu.
Je perfore et signe.
Le vélo-cheval comme l’équin ne meurt que debout.
Niala-Loisobleu – 30 Août 2017
Un Caillou dans la Poche 7
2017 – Niala – Acrylique s/Canson marouflé, encadré s/verre 40×50