« LA MEMOIRE DES MUSES 7 » – Niala 2016 – Don à Morgan Berger Maire de Cognac – 23 Janvier 2023
DE PARIS A COGNAC
Nous roulons maintenant sur l’autre vers de l’herbe cultivée
la parole des marguerites laissée aux pétales
selon soi
et la fève sans la frangipane au feuilleté de nos pages
sur la voie des campagnes sortie de la capitale la Seine se tourne aux vignes
grappe en main à l’Hôtel de Ville
Charente éclusée à l’estuaire les yeux bleus sur la mer
Cétait la fin des Années 70
Francis émoi, la friche mise en culture
Il s’en est passé des rencontres au passage
des Tours S-Jacques au coeur du monde
les poutres du plafond faites pour accrocher les immortelles
passé le temps des récoltes pour voir naître le changement
Le passeur est à la rive
autre gabarre
pour que mes mots-peints tiennent la main aux pages qui viennent.
Niala-Loisobleu.
24 Janvier 2023
« LA MEMOIRE DES MUSES 7 » – Niala 2016 – Don à Morgan Berger – 23 Janvier 2023Morgan Berger et Niala (23 Janvier 2023 -Dans l’atelier LE JARDIN DE NIALA)
des terres fendues mendient au passage des migrations
Sur un point non répertorié de l’horizon
que s’agite-t-îles
entre flou et points de repères
il y aurait un espace entre ciel et terre
Pommes de pin tombées Dans la montagne vide Tu les entends n’est-ce pas Là où tu es En lieu séparé Mais au même instant
Ces vers nous rappellent, par leur tonalité, un poème de Wang Wei, traduit par François Cheng dans
L’Écriture poétique chinoise :
François Cheng, L’Écriture poétique chinoise, op. cit., p. 139.
Repos de l’homme. Chute des fleurs du cannelier Nuit calme, de mars, dans la montagne déserte Surgit la lune ; effrayé, l’oiseau crie : Échos des cascades printanières…
Ce qui fait que je me saisis de la manivelle du chevalet
et fouille dans la toile qui monte l’escalier intérieur de mes vertèbres
On dirait que l’âne s’est mis la noria dans le ventre
est-ce un mouvement en résistance
tel l’Arbre de Vie qui s’ébroue ?
Tandis que je finissais ce tableau ce matin sous la verse sans voir que dalle de La Chaume
mes yeux accrochés au dernier souffle de ma main refusaient de s’inscrire à la croisière du Titanic
La chaloupe d’une épopée mise à l’eau et en brassards deux beaux nichons enroulés
j’ai cru z’ô hé qui venait se coller dans cet estuaire d’herbe cressonnière où rien ne végétait