« JACQUELINE, ROSEUR PASSANTE » – NIALA 29/11/23 – ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

« JACQUELINE, ROSEUR PASSANTE »

NIALA 29/11/23

ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

Dans la broussaille qui a succédé à ses tailles régulières

la pluie et sa grisaille en développant leur domination ont tenté de lui manger sa roseur en vain

Sorti de teinture le cheveu blanc, lui aussi, a allié sa nature pour maintenir une présence réelle mise au service d’échanges spirituels tenant au-delà des liens du corps dans le creuset ésotérique de l’esprit collé au soufflet des forges éternelles

De la fleur mise en extraction des puits du sol, des anémones sont venues rejoindre les plages d’un microsillon pour garder l’harmonie

Une page de livre ouverte tient la ligne de l’histoire dans l’Esprit à la seconde près

Fidèle au-delà des bruits malfaisants vantant une tromperie ignoble pour tenter de détruire l’indéfectible.

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Niala-Loisobleu.

29 Novembre 2023

« INFINIMENT » – NIALA 12/11/23 – acrylique S/TOILE 73X60

« INFINIMENT »

NIALA 12/11/23

ACRYLIQIE S/TOILE 73X60

Tourné vers l’invisible qui suit

l’hôpital me sépare

le grand-hall n’arrête pas de modifier l’inconnue limite

J’ai du mal à m’extraire du chant des oiseaux

un labyrinthe avale le nom des essences

jusqu’à la porte de la chambre

J’entre

sens ma gorge se serrer

l’appareil photographique de mes yeux part en rafales

chercher ce qui transpire d’une vie qui reste encore

Elle a accès en partie à ce que nous ignorions jusqu’à il n’y a pas une heure

l’air me manque, je sens une opposition qui m’est faite par désir de m’évincer, ce calme qui laisse dissimuler sa peur est visible par la douleur du mal, quelle petitesse cette volonté d’amour de dernière minute d’êtres qui ignoraient qu’elle leur avait donné jour, alors que 39 ans de partage n’avaient rien écorné entre nous par les refus, les enguelades, bien trop axés sur l’accord de l’art de faire vivre

Pour la première fois on nous sépare

Voila le temps qui avance

aujourd’hui ce que j’ai peint est moins que jamais pour plaire

j’ai donné corps à la dernière image

ce cri qu’elle a poussé en descendant l’allée du jardin, serrant ma main, pour être mise dans l’ambulance l’emmenant mourir

Elle est mon jardin, fertile, dans ce monde où tout est faux, à commencer par la façon d’aimer des Hommes, mon soleil persistant , vrai sans esbroufe, ma peinture majuscule, qui ne se cache pas pour dire Infiniment…

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Niala-Loisobleu.

12 Novembre 2023

« JACKIE, L’HISPANISANTE » – NIALA 7 nOV. 2023 -ACRYLIQUE S/TOILE 80X80

« JACKIE, L’HISPANISANTE »

NIALA 7 NOV. 23

ACRYLIQUE S/TOILE 80X80

Cadaques se cire les moustaches entre les rochers de la Costa Brava

pendant qu’à Paris, Grindel combat sa douleur en trempant sa plume dans l’espoir d’un amour sauvé des eaux.

Un gamin s’est égaré du voyage scolaire

Jackie

ratisse les Ramblas sous l’oeil du mime blanc

Je suis là à regarder les dégâts tempête à la suite de l’autre en me demandant comment je peux peindre en pareil état

Être peintre ça ressemble à faire enseignant, on a passé une vie ensemble à courser des mômes à l’oignon sans qu’un brin de reconnaissance sorte d’une réunion de parents

Jackie comment c’est là où tu t’elèves au gré des vents ?

Je sais pas ce qui restera ici quand le cheval noir viendra me charger sur son dos

Tout déménage sans savoir où aller

On trouve maintenant plus de ses arbres chez les voisins que dans les forêts et de bateaux sur les routes que de tuiles sur les toits

Jackie

Ton jardin tourne la tête dans tous les sens, il demande partout si quelqu’un t’a vu, je pense que seuls les oiseaux profiteront du non-élagage, en sachant toujours où se trouve le cerisier dans cette foison végétale…

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Niala-Loisobleu.

7 Novembre 2023

« CINCO DE LA TARDE » – NIALA 5/11/23 – Acrylique s/toile 80×80

« CINCO DE LA TARDE »

NIALA 5/11/23

ACRYLIQUE S/TOILE 80X80

La mode à l’orage s’installe et les après-midi à cinq heures laissent sans savoir

Lorca n’en fut-il pas victime ?

Lui, qui comme Jacqueline fut de ceux a avoir choisi la Ligne Rouge, celle des Justes

Aujourd’hui le fascisme ressort comme une envie de massacrer du Juif avec le Hammas et nous entrons dans une telle dépression morale, qu’on ne sait plus si l’amour aura le pouvoir et surtout l’envie de sortir de son chaos

Les marées sont folles, les vents tournent à l’envers, d’Est en Ouest, on tue l’enfant sans le moindre sentiment de culpabilité

Je n’ai pas d’interdit pour la corrida, elle m’est plus acceptable que cette élimination, elle appartient à une culture, ce qui n’est pas mon sentiment pour la guerre même si elle colle à l’homme depuis le premier jour

Alors dans ce que j’écris actuellement et avant d’aller voir plus loin où être mort est une règle, je veux garder le symbole de la vie partout où il est et aimer sans rien soustraire…

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Niala-Loisobleu.

5 Novembre 2023