MOTS D’ENCRE 4

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MOTS D’ENCRE 4

Les réalités psychologiques, lorsqu’on les aborde avec le coeur ouvert d’un psychothérapeute humaniste, ont une richesse et une complexité qu’il est difficile de traduire en mots.

Le psychothérapeute bénéficie d’un accès privilégié aux drames humains les plus importants ainsi qu’aux recoins obscurs de la psyché et de la sensibilité.

C’est souvent le langage imagé de la poésie qui semble le plus approprié pour rendre avec justesse les nuances, les subtilités, les éclats et l’intensité des drames humains que le travail quotidien l’amène à partager.
Michelle Larivey (Ravage et… Délivrance – Poèmes humanistes)

Michelle Larivey utilise parfois son talent de poète pour mieux exprimer sa compréhension de certaines situations qui, malgré leur caractère tragique, correspondent souvent à des moments de plénitude.

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Le renvoi de son regard en atterrissant sur mes yeux mit la craie bleue entre les poils de mon pinceau. La dépeindre voilà le tableau. Non ne rougis pas. Comme elle chante. Non ne rougis pas, voilà si longtemps que tu attendais ça. Mais on ne parle pas psychologie à côté de la plaque. Cela requiert d’avoir la vrille humaniste et pas le charlatanisme en vogue pour percer au bon endroit.

Du bleu chauffé à vif

Dételé son cri rouge bondit

Les bas-cotés de l’ornière furent submergés

Pas croire le lambda traînant la langue du jugement définitif

L’idiote repoussa le gobe-mouche d »une pichenette

Elle est lumière

Les deux luminaires sont pendus à sa poitrine

Seins esprits

Faut voir comme ça balance au plafond

Reposant mes dix doigts dans le corps texte, je sentis qu’il y avait là de la matière qui grise. Si simple, qu’à l’habitude prise dans la façon d’entendre et de lire actuelles, bien du monde passe à côté sans avoir vu le fond du sujet. Ailleurs d’une plage cachant le sable avec les serviettes des petits-baigneurs, sont quelques cailloux nus. C’est l’archipel où on se nourrit que d’amour. On y va qu’à la nage.

Niala-Loisobleu – 28 Juin 2017

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Mots d’Encre 4 – 2017 – Niala – Acrylique et encre  s/contrecollé encadré s/verre 30×40

 

 

 

MOTS D’ENCRE 3

 

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MOTS D’ENCRE 3

Tant de Bleu. Il faut bien que le noir de la vie sorte en crevant de ses nuages-abcès. Ce que je vois n’est pas ce que je pense mériter d’être montré. Dans tout un chacun existe un désir de vivre. L’être se laisse prendre par la perversité de l’expression. Matamore que les ch’tits appellent Biloute. Le bien-nommé mâle qui voit la Femme qu’en-dessous de la ceinture, un appendice pour oeil. Affreux miroir. J’ai mal à l’enfant en pensant à l’idée qu’il garde de son père ou de sa mère. Pourquoi, pour qui, pour quand ?

Etranglé par mes cordes sensibles ma gorge s’ouvre de son canif d’écorché vif.

Ce n’est pas moche de vouloir regarder le propre de chacun quand on sait vraiment  sa possibilité de se faire laid, de se montrer pervers et obsédé par son impuissance. Mes Mots d’Encre sont rien que le sel du sang d’aimer. J’ai peint hier pour le montrer sans autre intention que de faire place à l’espoir. Il y a trop d’enfants qu’on a fait et qu’on va faire en dehors de son chemin.

Niala-Loisobleu – 28 Juin 2017

 

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Mots d’Encre 3 – 2017 – Niala – Acrylique et encre sur contrecollé, encadré s/VERRE 30X40

ATELIER & MURMURES 8

ATELIER & MURMURES 8

L’extérieur dispense le chaud et l’effroi au gré d’un mois capricieux dans lequel celui de l’égo va-et-vient. Nouvelle lune, la voix lactée se fait un sans d’encre.

Les murmures de l’Atelier sont soumis à d’inévitables variations que la bulle tient à distance sans pouvoir éliminer en totalité les effets d’ô d’heurts aux retors desseins.

Ma Muse

je te traverse

par le vert de tes yeux, où j’alpe mes ressources en période de sécheresse

roussi des incendies criminels

dans l’occupation des sols de la gamme

qui fausse l’orchestration symphonique

Passent des costumes de comédie, robes aux fleurs de sel que des guenilles tentent de faner d’un fade ajouté

Oh, ces lancinants cortèges de fourmis montées sur échasses montrant le jaunissement de sourires en papier-mâché exigeant la dialyse de reins salaces portés par un libidineux ersatz d’amour. La morue se faisant la carène de la blanche d’eau douce, ça tord l’étalon sur le trottoir de la vulgarité

Il y a toujours un  oeil clair au fond du sombre couloir quand la douleur oblige à en passer par elle pour différencier la nature intrinsèque du bien et du mal

Nuance,

ô divine différence qui fait la nécessité du pieux mensonge pour atténuer la cruauté d’une vérité sans pitié

Aimer c’est reconnaître

ce n’est pas tricher.

Alain Niala – 10 Mars 2017

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Atelier et Murmures 8 – 2017 – Niala – Acrylique s/contrecollé encadré s/verre 30×40

TOUTE FRIME DEHORS

TOUTE FRIME DEHORS

Que de brouillard accroché aux poignées des portes ce matin. Il faut dire qu’après ce qui c’est passé hier, le doute ne pouvait planer. Je ne me ferais jamais à cette conduite en zigs-zags, qui ne promet que ce qu’elle ne tiendra jamais.

L’arrosoir percé a laissé momentanément sa paume sur le coin de la margelle qui retient la pluie, le seau scellé dans la cire d’un corps mort.

Qui va rouler les maux hors de l’aire de stationnement afin que le fléau batte le bon grain ?

Si le cuir méconnaissait la langue française, les chemins calcaires craieraient l’Amour en relief sur la surface plane des tableaux noirs tannés.

Des flèches mises en piste laissaient croire que cette fois l’acte jaillirait d’un liquide amniotique à croupis enfin régénéré par nos mains, de la forge à l’enclume, jusqu’au faire forgé.

Seulement voilà, pour ça, le bateau dont on avance le symbole de renaissance doit quitter le port. Ceux qui passent leur tant à se balancer à l’amarre, comme ces faux-drakkars de St-Tropez, sont justes bons à l’exhibe à quai et fondamentalement inaptes aux traversées.

Niala-Loisobleu – 2 Mars 2017

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 La Mémoire des Muses 6 – 2016 – Niala – Acrylique s/toile 80×80

POURQUOI CE BLOG ? POUR LE MOUVEMENT

POURQUOI CE BLOG ?

POUR LE MOUVEMENT

La vie me semble charrier plus d’épaves au sens figuré, que de signes de vie au sens propre. L’expérience que j’en ai est assez longue pour me donner un avis fondé sur l’expérience. On ne peut vivre sans AIMER. Aimer c’est croire, pour faire, pour donner, pour partager. La Vie est donc Mouvement. Et le mouvement est Energie Positive.

Ce que je peins et écris, ne sont pas des mots jetés au hasard, ce sont les actes de ma volonté d’Être quelque soit le temps qu’il fait.

D’un vélo je fais le tapis-volant de mes voyages vers l’Ailleurs. En quête d’Absolu. Le Rêve m’a rendu lucide en gardant l’innocence qui fait tenir debout. Je suis créatif en tout.

Alain Niala – 1er Mars 2017

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Mouvement

Le mouvement de lacet sur la berge des chutes du fleuve,
Le gouffre à l’étambot,
La célérité de la rampe,
L’énorme passade du courant,
Mènent par les lumières inouïes
Et la nouveauté chimique
Les voyageurs entourés des trombes du val
Et du strom.

Ce sont les conquérants du monde
Cherchant la fortune chimique personnelle ;
Le sport et le confort voyagent avec eux ;
Ils emmènent l’éducation
Des races, des classes et des bêtes, sur ce vaisseau.
Repos et vertige
A la lumière diluvienne,
Aux terribles soirs d’étude.

Car de la causerie parmi les appareils, le sang, les fleurs, le feu, les bijoux,
Des comptes agités à ce bord fuyard,
– On voit, roulant comme une digue au-delà de la route hydraulique motrice,
Monstrueux, s’éclairant sans fin, – leur stock d’études ;
Eux chassés dans l’extase harmonique,
Et l’héroïsme de la découverte.
Aux accidents atmosphériques les plus surprenants,
Un couple de jeunesse s’isole sur l’arche,
– Est-ce ancienne sauvagerie qu’on pardonne ? –
Et chante et se poste.

Arthur Rimbaud