L’EPOQUE 2020/40: ANEMONES

L’EPOQUE 2020/40: ANEMONES

 

Après les Époques 2018 et 2019, le quarantième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : ANEMONES  . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…

 

 

         L’EPOQUE 2020/40 – « Anémones » – Niala – Acrylique s/toile 46×38

 

 

Je suis une île

Surgie pour te voir

Surgie pour m’éprendre

J’écarte une à une les branches de ton domaine

Jusqu’à tes yeux d’anémone

Fille du vent qu’on égraine il faut

Que tout argument s’envole de ce qui ne veut

Changer les choses et partout s’époumone

En vain et toi sous les rideaux de ton théâtre intime

Tu as de quoi débouter les roses de leur faconde

Creuset et vestale du terrible quitte ou double

D’où nous faisons parfois naître des oiseaux

De lumière tu me maintiens à distance idéale

Du duel et de la vaine béatitude

Fais de moi le locataire rude et légitime

La vérité première

De tout ce qui empêche le cœur de se fendre

 

 

Barbara Auzou.

L’EPOQUE 2020/39: LES ENFANTS DE GAÏA 5

L’EPOQUE 2020/39: LES ENFANTS DE GAÏA 5

 


Après les Époques 2018 et 2019, voici le trente-neuvième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : LES ENFANTS DE GAÏA 5  . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…

 

 

L’EPOQUE 2020/39″Les enfants de Gaïa 5″ – Niala – Acrylique s/toile 61×50

 

 

Bleus pareils

On a d’abord crié pour dire le monde

Puis on a ri par insouciance on a multiplié les soleils

Fermé les yeux devant le déluge des fondations

Les saisons toujours précédant les saisons

D’un empan et d’une impermanence

De destins en glissades de glissades en trébuchements

Le monde avait vieilli ses instincts les meilleurs s’étaient tus

Et c’est vers toi que je suis venu comme un grand chien

Qu’interpelle la nuit définitive

Toi tu n’avais pas grandi et tu regardais tourner

L’autre douleur du vivre qui cultive la persistance

Des enfants tristes

Ensemble on a mendié les ardeurs oubliées du vert

Rappelé les passions premières laissées à l’écurie des hommes

Tu as levé des pommes sur l’arbre intercesseur

J’ai réveillé les tambours des rêves immodérés

Pour eux tu as renfloué le grenier de la peau

J’ai remis d’aplomb les jambes du cœur

Ô comme il nous aura occupé cet ici-maintenant de l’amour

Capable de tout donner dans une restriction qu’aggrave chaque jour

La disparition programmée des oiseaux !

 

 

Barbara Auzou.

L’EPOQUE 2020/38: LES ENFANTS DE GAÏA 4

L’EPOQUE 2020/38: LES ENFANTS DE GAÏA 4

 

 

Après les Époques 2018 et 2019, voici le trente-huitième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : LES ENFANTS DE GAÏA 4  . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…

 


L’EPOQUE 2020/38″Les enfants de Gaïa 4″ – Niala – Acrylique s/toile 61×46

 

 

Ô non ce ne sont pas des échappatoires

Ces maisons doucement rebelles

Bâties sur des terres mystiques

C’est le velours de l’appui la petite musique

Le recueil singulier de nos silences

Et il fallait bien ce pays-là quand j’y pense

Pour repousser dans leurs noirs retranchements

Les renégats de l’amour les générations entières

Que plus rien n’arrime

C’est pour le blé de ton ventre frappé

D’une bonne rouille et d’un sourire toujours disposé

Que je t’aime et j’enjambe rose la margelle du jour

Avec ceux qu’en toi je me suis choisis

Les isolés éclatants comme lauriers de soleils

Tournés vers toi toujours les grands chantiers vivants

Les géants généreux aux mains qui se souviennent

Que par nos yeux

Un ciel nous assure de son bleu

Une terre de son banc

Que de nos aisselles s’envolent des oiseaux

Vers la cérémonie des fleurs rescapées

D’un indifférent système

 

 

Barbara Auzou.

L’EPOQUE 2020/37: LES ENFANTS DE GAÏA 3

L’EPOQUE 2020/37: LES ENFANTS DE GAÏA 3

 

 

Après les Époques 2018 et 2019, voici le trente-septième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : LES ENFANTS DE GAÏA 3  . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…

L’EPOQUE 2020/37

« Les enfants de Gaïa 3 »
 
Niala
 
Acrylique s/toile 61×50
 
 
 
 
 

 

 

Si la pensée d’une vie

 

Ne peut tenir tout entière en l’homme

 

Mets ta tête entre mes bras

 

Personne ne commence là où il veut

 

Autant choisir là où l’on va

 

Il y a pourtant des chemins de transparence

 

Que je tire de tes yeux comme un fruit lourd

 

Il s’exprime du dedans c’est une pomme

 

Et je veux fonder à nouveau

 

J’ai fui j’ai failli fuir je reviens

 

Pour ces enfants-là

 

Leur élégance d’oiseaux devant les fumées d’incendies

 

Leurs concerts de canons délicats dans les branches

 

Métissés d’aurores à coups de poings et de jouir joyeux

 

Quand le pur azur s’abrège demeure ce pays d’orgues blanches

 

Ce paravent forcené d’arbres et de lupins

 

Derrière lequel tu laisseras mûrir  ton amour

 

Silencieux comme un jus fragile

 

 

 

Barbara Auzou.

 

 

L’EPOQUE 2020/36: LES ENFANTS DE GAÏA 2

L’EPOQUE 2020/36: LES ENFANTS DE GAÏA 2

Après les Époques 2018 et 2019, voici le trente-cinquième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : LES ENFANTS DE GAÏA 2  . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…

P1060222

L’EPOQUE 2020/36″Les enfants de GaÏa 2″ –  Niala – Acrylique s/toile 92×73

Il est des gestes poussés sur l’intime pourtant

qui semblent faits pour créer l’autre côté des nuits

et les fleurs reviennent toujours à la bouche où elles ont fleuri

La main sur la fureur douce des flancs j’ai vu un matin

les cuisses musclées de la joie se dresser sur une terre mal fagotée

pour réclamer l’aube du corps sans atours

Des roues de vins clairs tournaient alors entre des roseaux ravis

et les soleils se recomposaient tout en lenteur sableuse en mers reculées

 en sexes d’oiseaux

De fruits superposés en confidences

de confidences en testament

comme il a fallu que je vous pense bien haut

mes enfants pour que vous soyez là suspendus à l’arbre de votre propre vie

avec vos roitelets dans la voix qui tomberaient en saison

pareilles aux nôtres dans les graves éblouis de l’amour

Barbara Auzou.