« COUP DE SOLEIL » – NIALA 2021 – ACRYLIQUE S/TOILE 46X38

« COUP DE SOLEIL »

NIALA

2021

ACRYLIQUE S/TOILE 46X38

J’ai attrapé un coup d’soleil
Un coup d’amour, un coup d’je t’aime
J’sais pas comment, faut qu’j’me rappelle
Si c’est un rêve, t’es super belle
J’dors plus la nuit, j’fais des voyages
Sur des bateaux qui font naufrage
J’te vois toute nue sur du satin
Et j’en dors plus, viens m’voir demain

Jamais été si richard

je livre de la jungle à qui veut sortir de son hlm

en franco de pores

dans ce qui n’est pas là

mais le soleil que tu fais

crois-moi

n’a rien d’artificiel

à voir comme tu fleures mon marais c’est que du sel au carreau !

Niala-Loisobleu – 28 Avril 2021

« PRINTEMPS » – NIALA 2021 – ACRYLIQUE S/TOILE 46X38

« PRINTEMPS »

NIALA

2021

ACRYLIQUE S/TOILE 46X38

Le sable aspergé de mimosa pointe à l’arête des tuiles en joyeux zigs-zags

des pensées fleuries sur la palette

Les arbres font cortège en jetant le rire à la poignée des branches

tête coiffée de capelines vertes

la porte a repris derrière elle les poussières des mauvais moments, les plus froids laissés en quarantaine

pour laisser à cette enfance la jouissance de son pouvoir magicien

Mont-St-Michel en relâche le temps de sa métamorphose

L’oiseau n’a pas a cherché

l’oeuf le suit où qu’il se rende

avant que l’été ramène ses moissons, la fenaison aura rebâti ses meules en bordure de chants

pour que les bateaux de papier se remettent à flots

Dans mon grenier reste de tout ce que j’ai pu semer

dans la remise l’araire est pourvu

quant au cheval il graisse la chaîne pour un autre tour de vélo…

Niala-Loisobleu – 24 Avril 2021

« EN JAUGE »- NIALA 2021 – ACRYLIQUE S/TOILE 46X38

« EN JAUGE » – NIALA 2021 –

ACRYLIQUE S/TOILE 46X38

DEDANS

Porté par les fonds

Les anneaux se desserrent

La jauge bascule

Les morsures se gomment

Les étendards du quotidien ont pâli

Ma rétine s’inverse
Je dérive et je glane :

irruptions fabuleuses poumons d’images floraison de graines refusées paysages sans filiation inventaire jamais dévidé grange jamais tarie

Continents figures tribus qui me peuplent fermentent et cristallisent

Porté par les fonds
Je deviens multitudes

J’ai l’œil plus vaste que regards
Je marche plus loin que mes pas

le toucher des choses

2

Il arrive qu’à paupières closes

Je surplombe ce corps sans volume s’élevant dans l’air fertile

glissant à ras du sol dans le toucher des choses

au monde parallèle de la mort

3

D’autres fois

Toute image consommée
Toute pensée dissoute

Je cède à corps perdu

au monde parallèle de la mort

le sang stagne

4

Dans les cordages du sommeil
Je me bats en champs clos

J’esquive de tous côtés

Le gant des terreurs

me frappe au creux du ventre

Calamités et chagrin me saisissent

Le sol se fissure

Les dangers talonnent

Je lutte je tremble
Je cherche l’issue

La terre capte mes chevilles
Des nasses entravent mes genoux

Dans ma chair immobile le sang stagne

5

Parfois une lucarne injectée d’aube crible le carcan des ombres

Alors je me sais en sommeil

Je nomme « cauchemar » ce cauchemar

Adossé au pilier de la mémoire
Me retenant aux racines de l’être
J’attends l’hémisphère des jours

Je me fie au matin proche
Je patiente.

Andrée Chedid

Enfoncée plus loin que la démesure alors que je chantais sur les morceaux d’une bataille pour vivre

j’ai refusé de perdre la tête au fond du seau de l’infâme

pour lui garder sa vraie place au bord de la marque d’élan pur

Déchirant l’éau sale d’une claque sur la croupe à monter l’écume.

Niala-Loisobleu – 22 Avril 2021

DEVANT L’ETRAVE

Comment cette nouvelle vague tiendrait le vent sans ses antécédents ?

Ce qu’on croit partir est la guérison de ce qui s’anémiait par stase et qui rejoint l’éternel en mettant chaque cellule à la bonne place

L’aube est le noyé sorti du tourbillon de la nuit pieuvre

Je le vois à la transparence du glacis

Quelque chose couve

Un jour prochain que la Ville de Cognac nomme DÉBAL’ ARTS

Manifeste de l’Art dans la rue un Dimanche de Juin..

Niala -Loisobleu – 21 Avril 2021

PAR NATURE

La pollution morale dépasse à te couper la parole. Là appuyé contre ma vie , ce que j’ai fait et veux poursuivre je reprends souffle, pas possible autrement.

Tout est monument qu’un jour un mutant bouffe en se mettant devant comme le seul createur

Ô bêtise faut-il que tu sois petite pour te rendre méchante au point de ne croire qu’en toi

La musique récupère

Elle édifie

Se rendant compte qu’à part à l’identique on pourrait pas reconstruire Notre-Dame

Mais..:

Niala-Loisobleu – 20 Avril 2021