MOTS D’ENCRE 1 et 2

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MOTS D’ENCRE 1 et 2

A fouiller loin la terre

mes doigts m’ont dit laisse-nous recueillir de l’ongle

ce qui mit ce trait d’esprit au mouvement

abstraction si perceptible par l’entrée des pores

Chenal interne

emprunté par la résonance du mouvement perpétuel

L’habit de feuilles cousues aux herbes odoriférantes flottait au cintre de la baie

pan de voile d’un reste de brume imprimée

à l’haleine marquée d’un code entre nous

Tu avais attrapé un nuage pour t’en coiffer

avant de déposer votre reflet au miroir de mes larmes

Image aquarelle

Rien de ce qui se perce

n’exige une créole

pour faire étape à l’oiseau

Le vent en joue librement

en apnée

sur les traces des roues

Ta robe où fourmillent les voyages au long cours

fait du genou aux cailloux des chemins sans frontières

des mues ici et là

paraphant chacune des étapes

Tu es d’ocre jaune

roussi aux frottements de nos silex

premier mot d’un silence

qui ne peut plus avoir d’âge

Caresses doucement relevées d’épices musicales

L’ô seul en porte mémoire au fond de son encrier.

Niala-Loisobleu – 17 Juin 2017

 

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Mots d’encre 1 – 2017 – Niala- Acrylique s/contrecollé encadré s/verre 40×50

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Mots d’encre 2 – 2017 – Niala- Acrylique s/contrecollé encadré s/verre 30×40

 

PROMESSE 5

 

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PROMESSE 5

« Les quais de Seine, voilà bien le théâtre de la promesse que je me suis faite tout petit d’aller au bout, quoi qu’il arrive. » disais-je en étant sincère, lorsque je rédigeais le texte de la quatre. Je tiens toujours mes promesses, mais il se peut que par intervention extérieure, l’une d’elles soit remise en cause. J’en aurais au moins gardé le vouloir en entier

Ce jour tourne sur place, les vents aussi, en tous cas bien trop d’éléments s’accordent à le faire croire. Des disparitions non proclamées viennent corroborer l’impression, à n’en plus faire douter. La couture se découd; le bouton pend au fil d’une interrogation. Un ange est passé dans mon rêve. Signe annonciateur du dernier voyage qui se prépare à faire son sac ? Voilà une hypothèse qui pourrait être la bonne. A dire vrai, je suis pas prêt à partir, seulement il faut admettre qu’on ne prend pas toujours l’avis du vivant pour en faire un mort. Je ferme les yeux, vue de l’intérieur je suis en corps plus nu qu’à l’extérieur. Habité de tant d’amour à qui la chaleur manque, faut bien l’avouer. Les choses jouent plus souvent  à gibouler le tant. Un coup tu brûles, l’heure d’après tu glaces. M’aime en ayant rien bouger de tes sentiments, tu es pris dans le flot de la perturbation générale. Mon cheval, faute d’avoir retrouvé son vélo, en perd les pédales. Jusqu’à la cabane avec qui la conjugaison ressemble à une réforme de l’enseignement. Oh, non j’aime ma langue natale. Po en vie d’être un autre. J’aimerais être emporté dans une de mes petites maisons blanches, de l’herbe autour, bleue de préférence.

Niala-Loisobleu – 2 Juin 2017

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Promesse 5 – 2017 – Niala – Acrylique s/contrecollé encadré s/verre 40×50

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PROMESSE 4

Les quais de Seine, voilà bien le théâtre de la promesse que je me suis faite tout petit d’aller au bout, quoi qu’il arrive.

Jamais rompre avec son serment d’être. Tenir.

En fait les promesses c’est avant tout un accord avec soi-même. Moi, en sentant que j’avais du chevalier dans la croisade et un cheval pour le réaliser, je me suis inquiété de toujours lui trouver son picotin.

Les murs tombent et se relèvent, ce sont d’ailleurs souvent lles mêmes mauvais compagnons qui font ce sale travail.

 

Tends ta voile et appareille !

Coque et noyau

tu es, je suis, nous sommes

vague et écume

à la paume de misaine

l’ordre d’un système qui pendeloque

Ebrouons-nous

solitaires d’une meute

L’humidité de mon regard

dissipe la sécheresse humaine

Je sors

je m’envole

je nage

je pars

et cabane

un vélo absent pour seul témoin

et mes mains

calleuses des odeurs de la terre

qui bandent l’arc

pour que la flèche de ma cathédrale

chaudronne

un entonnoir de Lumière

 

De l’amour j’en ai vu les vertes et les pas mûres…le roncier s’y plaît, c’est fou comme on le trouve dans ses jambes. Alors il n’y a que la confusion faite dans le concept du bonheur, pour faire désespérer. On récolte ce qu’on a semé, la chose est tellement indubitable qu’après des millions d’années l’homme en est toujours à penser qu’un jour viendra…le messie…sans s’être posé la bonne question que le mais si ça n’est que Lui.

Les marelles sont bleues sur un sol de Terre sale de pas errants. Les enfants ont la ficelle du cerf-volant qui ouvre sur le Ciel, j’ai grandi de l’avoir jamais coupée.

Niala-Loisobleu – 19 Mai 2017

 

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MON JARDIN

MON JARDIN

D’encre retenue en un petit pot blanc

Des carreaux continuent de jouer avec le soleil

Plume au vent

Seins alertes

La terre arrosée du sang d’éclats d’abus

Pousse en rose trémière

Son désir de fraternité.

Niala-Loiobleu – 3 Avril 2017

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LES VILLAGES BLEUS 5

LES VILLAGES BLEUS 5

Lèche tes portes

pomper en corps

Chaque branche à sa goutte

au bout d’elle

puisqu’aile n’est que l’au-dessus

d’une apparence variable

Entrechoc

la peau pierre se frotte

à l’âme acérée

faite de l’invisible dévoilé

par la lumière

du regard de ma pensée

Où est-elle

sur quelle herbe

dans quelle mer

sinon aux arômes qui la désignent

d’une marque fossile

à mes mains ?

Elle a déshabillé tous les interdits

mis ses larmes aux rivières

pour que je navigue au fil d’eau douce

plus loin que son âge pour garder ses secrets vierges

sans rien me dissimuler des passages privés

sous l’écorce de ses bois, disait-elle, mais ?

Chante-t-elle que le marbre veine un végétal frisson ?

Sourit-elle que la glace quitte la banquise pour ouvrir la psyché ?

Pense-t-elle à tout et à rien que le cheval rectifie son galop pour l’amble ?

Nage-t-elle que l’écaille de l’océan s’accouple au rose des nacres ouvertes ?

Fait-elle silence pour que l’air devienne cimaise où le Beau s’accroche ?

Me regarde-t-elle que je vois où se trouvent mes palettes ?

Si je garde le jardin hors des routes terrestres

c’est à cause de la couleur des plumes des plantes

de la forme étrange des fleurs

du pouvoir du gros arbre qui les dissimule aux rotations des prédateurs

dans le drain de cette source où elle apparaissait fontaine

sur un ciel posé à la surface de l’eau troublée

par l’interposition d’une porte en trompe-l’oeil

Niala-Loisobleu – 25 Mars 2017

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Les Villages Bleus 5 – 2017 – Niala – Acrylique s/contrecollé, encadré s/verre 20×40

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