LES VILLAGES BLEUS 4
LACUSTRES
D’un tremblement indicible, la maison court de long en large
au plus reculé du village Que d’années à se sortir de l’arrière-cuisine
Retournant la chambre d’amour de fond en comble,
loin des enfouissements des pilotis
qui pourtant,
contre toutes apparences,
continuent à nager
nous visons la rive
L’odeur de jasmin s’entête à escalader le tertre.
Est-ce par l’alchimie des peaux retournées,
par l’élargissement des brisures à corps défendant,
ou par la brûlure des zéniths décalés,
que du clocher le coq sonna ce jour après qu’il se fut levé ?
Rien en particulier, tout
chez Soi
est à prendre ensemble
pour désengorger.
Des glacis transparents, liquéfiés aux écoulements internes
la couleur se débat pour reprendre
matière
éclat
lumière
vigueur
et rejoindre d’un bond la main d’un esprit commun
qui élargira les fissures par où évacuer
les accommodements de tons rabattus imposés par l’Académie…
Entre deux eaux, deux aiguilles face à face
pendulent
en croisant le faire d’un cap et d’épais, vent à tâtons.
Tandis
que paisiblement grimpés sur le récif,
les traits mis ensilent pour deux mains…
Niala-Loisobleu – 24 Mars 2
Les Villages Bleus 4 – 2017 – Niala – Acrylique s/contrecollé, encadré s/verre 30×40