L’EPOQUE 2020/44: AUTOMNALE 1


L’EPOQUE 2020/44: AUTOMNALE 1

Après les Époques 2018 et 2019, voici le quarante-quatrième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : AUTOMNALE I  . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…

L’ÉPOQUE 2020/44« Automnale 1 » Niala  Acrylique s/toile 65×54

Arrange-moi avec toi-même

Et puis avec le temps

Pour la tempe de nos hivers

Qui tourne meule attendrie

Pour nos paumes qui font et défont les chemins

Il y a dans ta voix des modulations de forets obstinées

Qui roulent les feuilles d’un absolu féminin

Et le mystère actif de tes seins simples comme la terre

Joueurs comme une portée de jeunes chiens

Et si je ne peux tenir en laisse le velours orange

De tes yeux qui lâchent leur loutre de feu

Permets-moi au moins de te nourrir un peu

De ces fruits métronomes à dévorer vivants

Ils te rendront la monnaie de ta pièce qui craint tant

L‘automnale mélancolie

Barbara Auzou.

L’EPOQUE 2020/43 – « LES TREMIERES »

Après les Époques 2018 et 2019, voici le quarante-troisième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : LES TREMIERES  . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…

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L’EPOQUE 2020/43″Les Trémières » Niala Acrylique s/toile 61×50

Voici les contours de mon corps

Pour le plaisir de celui qui me nomme

J’étage des bonheurs presqu’étrangers

Je suis la gitane l’inavouée

L’absente de tous bouquets

Qui sème ses moineaux ailleurs

Que dans des draps d’effets

Et si j’ai noué un pacte avec le vent

C’est que je ne crains ni l’espace trop grand

Ni de l’acier obstiné l’oraison lente

Je suis baie ouverte sur mer vivante

Ma simplicité dans vos grands vases de confusion

gagne du champ sur la génèse droite de moi-même

Barbara Auzou .

L’EPOQUE 2020/42 – LES ENFANTS DE GAÏA 7

Après les Époques 2018 et 2019, voici le quarante-deuxième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : LES ENFANTS DE GAÏA 7  . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…

L’EPOQUE 2020/42″Les enfants de Gaïa 7″ – Niala – Acrylique s/toile 73×60

L’oiseau seul savait

Combien j’étais excès

Tellement tendu vers l’ailleurs

Dans ce monde de peu que j’entendais

Battre le cœur des maisons au bout des corridors glacés

Et ce ne peut être que lui qui me posa ce vert de croupe

Dans les yeux pour que je m’allonge dans ta sieste inspirée

Toi tu étais rose bousculée tendre et dure comme un tambour

Corps vivant poussé sur un arbre de métamorphoses et d’amour

Iris mien d’une même mélodie trempée de naître

Pour laquelle il faudrait encore et encore déshabiller

Nos claires présences et tous les songes que l’on se choisit

Tu voulais que je garde la haute main sur la douceur des choses

Je t’implorais de toujours nous garder du négoce des fleurs

Venue rêver sur nos hanches la voix du conteur

Ne s’est jamais tue et a reconduit les paysages

Vers leur source absolue

Barbara Auzou,

DE FACE

Surmonter cette douleur de bout en bout pour être là debout comme le roc dans la corniche que la mer tape depuis des millions d’années

Pour secouer et pétrir chaque point d’équilibre

Qu’importe les raisons

Simplement parce que tenir chaque silence de ta parole ouvert sur ma langue en dit plus qu’un mot promis

Chaque moment de ta peau entre deux cours est une leçon à retenir…

Niala-Loisobleu -16 Septembre 2020

LES TREMIERES

Les Trémières – Niala – 2020 Acrylique s/toile 61×50

LES TREMIERES

Ses vaisseaux avalés sur la mer retirée, le sillage des torpilles reste seul

la mort est constamment suspendue dans le jardin de la vie

comme preuve de la grossière erreur, les trémières tendres et passives, dans leur infinie douceur, hissent la méprise du reproche acté pour mobile

c’est vrai qu’elles percent les pavés, droites dans leur innocence, mettant aux noirceurs des obstacles , la dénonciation du glas possessif qui jalouse à tout propos de l’idée fixe logée dans sa tête

oppressante demande formulée en plainte exclusive

Elles sont plus florifères qu’un doute de peur d’être oublié assaille de demandes

L’hypocrisie du vent ironique ne les couche pas, dressées comme des flèches au plus haut de la nef

Et plutôt que de se jeter à la tête des polémiques boulevardières, elles préfèrent l’écart de l’humble ruelle que se ternir aux mots injustes et faux des grands bouquets orgueilleux.

Niala-Loisobleu – 13 Septembre 2020