L’EPOQUE 2019/25: « PRENDRE JOUR »
Voici PRENDRE JOUR le vingt-cinquième de cette nouvelle Epoque 2019 avec Barbara Auzou.
C’est un travail à quatre mains , merci d’en tenir compte dans vos commentaires.
Prendre Jour / Niala 2019
Acrylique sur toile.
46×38
À genoux sans nul apprêt
face à la fragilité de tout
face à la part d’insaisissable
et au grondement lourd
des choses dans le temps,
sans nulle feinte
nous aurons laissé
inviolé le sanctuaire des craintes.
Tu disais : que vaut la vie
sinon l’étreinte du corps choisi
et sa plainte sans âge
dans la bouche du savoir?
Le coeur pourtant élevé trop haut
un soir a failli
battu au lavoir
d’un printemps sévère
pour revenir à la nage
et dans l’haleine marine
d’une fleur testamentaire
allant vers toujours plus d’eau
allant vers toujours plus d’amour.
Au bec de l’oiseau picorant l’ultime autel
du roseau hospitalier,
ce seul message laissé au ciel:
Prendre Jour.
Barbara Auzou
Fleur testamentaire du toujours plus d’amour….
Ce petit soir marin a une souplesse d’huile
La mer est aussi lisse que ton ventre de vierge.
Le dancing étire un blues plein de tolérance.
Je me sens le cœur plein d’absolution.
Nos deux corps en marche font des incisions
Flasques dans un oxygène palpable.
Les pâmoisons à la quintessence de muguet
De mes treize ans puberté
Me remontent à l’arrière-nez
Comme un renvoi agréable.
Soir d’été au bord de la mer du nord.
J’en ai assez d’autopsier. Ce soir,
Mon esprit d’analyse
Est gourd comme la lune.
Je voudrais simplement
Faire l’amour tout de suite avec
toi dans les dunes.
Norge/ Poésies (1923-1988). Poésie/ Gallimard.
D’une odeur marine prise au trident un geste se prend par la tripe. Des galères se libère le martyre des dos..: