CLEMATITE
L’HERBE AUX GUEUX
Sur les ruines
D’un sol ancien,
Nous arrachions à pleines mains
Le papier à fleurs au plâtre des murs
Et démêlions patiemment
Les cheveux de la vierge
Tressés dans le questionnement
D’une nuit qui ment.
Comme il aura fallu veiller
Sur l’enfant que nous étions,
La main à ses mots
À ses buvards, à ses brouillons,
Sa présence envahissante
Et sa ligne s’enroulant à nos corps verticaux.
Nous ne savions pas alors la complicité des trains
Et la dissémination des graines qui voyagent
De gare en gare au fil d’un temps qui fait notre jardin.
Une lignée de mots rares fleuris sur un matin sauvage
Escalade follement le romarin.
La couleur s’exhale et nous l’aimons pour ses silences,
Sa frange de sable froissée aux doigts des saisons.
Pourpre, la patience de la clématite.
Pourpre, le souvenir d’un Nous qui nous habite.
Pourpre notre immobilité merveilleuse
Au secret de tous les herbiers que nous accrochons
Aux murs de briques comme des veilleuses.
Barbara Auzou
Clématite – L’Herbe aux Gueux – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 100×100
Le beauté et la liane fabuleuse du temps.
Merci mon Alain…
Douce étreinte au floral bouquet
là où nous sommes en résidence
ma Barbara…
LA MAISON BLEUE
Notre maison bleue a des reflets violets
Attirant les oiseaux des chênes et des hêtres
Et la clématite caresse les volets
Qui ne cachent pas les fenêtres.
La chambre blanche accueille un couple de pigeons
Dont le roucoulement le matin nous réveille
Et nous contemplons au printemps l’arbre en bourgeons
Montrant qu’il est une merveille.
Grimpe jusqu’à l’étage un petit escalier
Epargnant du danger en sapin une rampe
Que la main avec soin polit jusqu’au pallier
Où au plafond pend une lampe.
Le ruisseau abreuve le verger en été ;
Dans les roseaux se tient prête une vieille barque
Pour nous emmener voir si de l’autre côté
L’herbe aussi verte se remarque.
Notre modeste seuil peut servir de terrasse
Où nous nous prélassons, le soir, tout près du champ
Assis par terre et le troupeau de vaches passe
Lentement, avant le couchant.
Comblés, les doigts mêlés sur le pas de la porte,
A l’écoute des bruits qui nous sont familiers
Nous sentons les parfums qu’un vent frais nous apporte
Des fleurs nées là par milliers.
Comme sont roses tes joues et comme je joue
A balancer ton bras en arrière, en avant
Afin de te faire rire et tu fais la moue
Comme au cirque un singe savant.
La journée a passé et la nuit nous appelle
A regagner notre maison où nous attend
Un bon lit après la prière à la chapelle
Dans laquelle Dieu nous entend.
Jean-Michel Bollet
Mes deux bras se balancent en arrière
Et je ris…
Le rire du serre j’en, affole le régiment…
Merci
Jo-Ailes
Merci
PhenixWebArt
Merci lesideesdemimi
Merci
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