UN CAILLOU DANS LA POCHE 11
Du calcaire que mon chemin a tendu, j’ai tiré un bâton de craie pour tenir aux vents pas toujours porteurs
La pierre en se fendant a libéré la résonance. L’oreille absolue s’est alors mise à l’écoute. Loft pour loft, voile carguée.
L’autre versant des Pyrénées, rouge d’un sang fratricide m’a donné à choisir entre amour et haine. J’ai préféré le Bleu à toute autre teinte de circonstances. L’homme fait un tel gâchis de peinture à l’ô que les maisons s’éboulent de sécheresse.
Dans le grain que meule le moulin à huile, il y a la trace d’infinies douleurs marquées à jamais au tronc de l’olivier. Depuis le chant de ses feuilles ne me parle qu’avec les mots de Vincent.
Des maisons blanches, cabanes de mes pêches, je garde l’émotion vibrante des cordes de l’âtre utérin. Feu de cendres qu’un Phénix ventile. La voix rauque à dresser le poil. Sensible comme le premier cri laissé aux rupestres voûtes.
J’irais casser les étocs à chant de sirène en diésant l’encre paisible au jardin.
Niala-Loisobleu – 13 Septembre 2017
Un Caillou dans la Poche 11
2017 – Niala
Acrylique et encre s/Canson, encadré s/verre 30×40
Chercher l’eau sauvage, celle qui bulle sans carbone hic. A travers des cailloux d’histoires qui n’en finissent pas d’écrire.
Merci lesideesdemimi.
Si j’étais ?
Mais je suis seul à pouvoir être mon Phénix !