TOUTE FRIME DEHORS

TOUTE FRIME DEHORS

Que de brouillard accroché aux poignées des portes ce matin. Il faut dire qu’après ce qui c’est passé hier, le doute ne pouvait planer. Je ne me ferais jamais à cette conduite en zigs-zags, qui ne promet que ce qu’elle ne tiendra jamais.

L’arrosoir percé a laissé momentanément sa paume sur le coin de la margelle qui retient la pluie, le seau scellé dans la cire d’un corps mort.

Qui va rouler les maux hors de l’aire de stationnement afin que le fléau batte le bon grain ?

Si le cuir méconnaissait la langue française, les chemins calcaires craieraient l’Amour en relief sur la surface plane des tableaux noirs tannés.

Des flèches mises en piste laissaient croire que cette fois l’acte jaillirait d’un liquide amniotique à croupis enfin régénéré par nos mains, de la forge à l’enclume, jusqu’au faire forgé.

Seulement voilà, pour ça, le bateau dont on avance le symbole de renaissance doit quitter le port. Ceux qui passent leur tant à se balancer à l’amarre, comme ces faux-drakkars de St-Tropez, sont justes bons à l’exhibe à quai et fondamentalement inaptes aux traversées.

Niala-Loisobleu – 2 Mars 2017

p1050133

 La Mémoire des Muses 6 – 2016 – Niala – Acrylique s/toile 80×80

3 réflexions sur “TOUTE FRIME DEHORS

  1. Au train où ça va on va devoir repasser les plis de sa mémoire pour retrouver son chemin….je vas grouille un brin et pas d’herbe, le rase-motte a fait tout chauve, Célestine.

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