Le Soi trouvé au Jardin
La chanson qui nous chante
a des accents de vertes fêtes,
des doigts artisans qui lui donnent terre
et des refrains de menthe
à la corde et à la cambrure offertes.
La chanson qui nous chante
a fait provision d’automne.
Elle a établi son abri, sa cabane,
sa carrière silencieuse et aimante
à la craie oubliée et profane
et à l’écurie des hommes.
La chanson qui nous chante
a volé ses mots à la force du vent ému
aux lilas et aux pavots que tout contente
et à la fraîcheur d’un sol de pieds nus.
Devenus arbres sans contraintes
droits et à la sève joyeuse
nous dansons sous des ciels qui voyagent
dévêtus sans hâte aux paravents des nuages
et sans la moindre crainte,
nous tendons loin des mains travailleuses.
Devenus herbes folles et sans âge
sur l’aile nubile d’un air blond
nous nous rêvons et nous nous contons,
la nuque apaisée sur les genoux d’un jardin sauvage
qui veille, tutélaire, sur l’éclatement fécond de la figue
et sur le sanglot grave et profond d’un retour à soi
que désormais tout irrigue.
Barbara Auzou
Le Soi trouvé au Jardin – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 100×100
La vie …
Toi seul sait la teneur du merci que je t’adresse…
Je n’ai qu’une m’aime réponse à te faire, Barbara…
Merci lesideesdemimi
Merci PhenixWebArt
Comme on est ventre
sentir les coups tôt passer…
Merci photographr.