Franchir encore la ligne, mon tropique m’en tire en corps par les pôles

Franchir encore la ligne, mon tropique m’en tire encore par les pôles

J’ai vu ce que j’ai voulu voir et aussi hélas, ce dont je me serais volontiers passé. Ma ligne n’est droite que dans les images que je n’ai jamais orné de missels. Les vents Gilles, ça grelotte géant au centre d’une promesse  en légume de carotte.

Mon père m’a montré comment sortir la couleur du charbon, Marthe tenait le tisonnier du poil, il y a certes bien plus à savoir d’une grand-mère que d’un océan de connerie, tari de sel.

Au bout qui commence, ce jour, j’ai réouvert à grand air les pensées de ma bulle. A voir ce sourire d’un franc à pas hésiter une seconde, que l’Atelier m’a glissé dans la moelle j’vous jure sans besoin de cracher, que le flan il a resté chez le pâtissier. Ô le vrai bonheur ! J’en ai trempé les yeux comme quand me déversant au creux de mon Amour j’orgasme au creux d’ailes !

Toi qui sait, que je fais l’amour quand je peins, tu te passeras d’en parler davantage. J’suis pas causeux, c’est connu, mais que j’suis bien  l’Amoureux du Bout en Bout en corps !

Alain Niala – 13/03/17

IMG_1585Niala dans son Jardin (13 Mars 2017)

ATELIER & MURMURES 8

ATELIER & MURMURES 8

L’extérieur dispense le chaud et l’effroi au gré d’un mois capricieux dans lequel celui de l’égo va-et-vient. Nouvelle lune, la voix lactée se fait un sans d’encre.

Les murmures de l’Atelier sont soumis à d’inévitables variations que la bulle tient à distance sans pouvoir éliminer en totalité les effets d’ô d’heurts aux retors desseins.

Ma Muse

je te traverse

par le vert de tes yeux, où j’alpe mes ressources en période de sécheresse

roussi des incendies criminels

dans l’occupation des sols de la gamme

qui fausse l’orchestration symphonique

Passent des costumes de comédie, robes aux fleurs de sel que des guenilles tentent de faner d’un fade ajouté

Oh, ces lancinants cortèges de fourmis montées sur échasses montrant le jaunissement de sourires en papier-mâché exigeant la dialyse de reins salaces portés par un libidineux ersatz d’amour. La morue se faisant la carène de la blanche d’eau douce, ça tord l’étalon sur le trottoir de la vulgarité

Il y a toujours un  oeil clair au fond du sombre couloir quand la douleur oblige à en passer par elle pour différencier la nature intrinsèque du bien et du mal

Nuance,

ô divine différence qui fait la nécessité du pieux mensonge pour atténuer la cruauté d’une vérité sans pitié

Aimer c’est reconnaître

ce n’est pas tricher.

Alain Niala – 10 Mars 2017

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Atelier et Murmures 8 – 2017 – Niala – Acrylique s/contrecollé encadré s/verre 30×40

Quoi qu’il se passe notre Amour survivra

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Quoi qu’il se passe notre Amour survivra

La salle à manger fait une sieste entre deux repas.La tête à l’envers, nuque calée aux creux des paumes, les yeux vont et viennent, derrière le rideau tiré des paupières. Dans un angle la salamandre ronfle. Tous micas allumés. On allait chez le droguiste chercher des lunettes de rechange pour l’appareil de chauffage. Avec les ciseaux on taillait les carreaux du minéral dont les couches superposées me faisaient toujours penser aux écailles qui brillent dans l’oeil des poissons, juste avant qu’ils décident de sauter hors eau pour une gorgée d’air. J’aime bien quand le poisson est au volant. Note que je suis aussi en extase quand il faufile son fuselage entre les courants.Oui, ce moment où l’usage qui a été donné aux choses s’efface pour qu’un autre univers ouvert commence. Sans imposition particulière. Le moment naturel, voilà c’est ça. Pas de désir orientant la pensée, un no man s’land à distance des octrois où il faudra, d’une manière ou une autre, montrer ses papiers.Quelque chose est arrivé. Un événement est à la base de la présence hors de la nappe, des chaises, du bruit des fourchettes et des bouches, des exclamations que l’alcool toaste. Me voilà en fait en salle à me digérer.moi.

Quelque chose qu’on a dans le fond d’un creux, en fait vide, est habité. La vie en se glissant à l’intérieur a fait un remue-ménage qui le fait tanguer. En marchant dans le désert, la nuit le soleil au repos au lit des étoiles, tu peux voir loin. Les images se sont arrêtées de danser dans le falot trouble de la chaleur. Tu digères un vide que les mirages fantasment.Les dunes ondulant des hanches te conduisent aux portes de la gynécée. Un endroit à naître.

Impossible de voir, il faut toucher la vibration unique du silence. La Beauté dans toute sa forme, s’ouvre à tes yeux. Et tu vois de mieux en mieux en les fermant. La matière s’est liquéfiée sans qu’on sache comment. Pas un néon à l’horizon, là pour racoler. Non t’es tout seul devant un Tout qui fait pas l’article. Pas de mise en scène qui t’emballe en trois coups les gros, bolduc échevelé, dans un mythe pair nono. Pas la moindre bouteille échouée d’une expédition lointaine, évangéliseuse, le truc genre génie au fond du ventre. Tapi, prêt à te jaillir la promesse sous condition. Non, merde j’t’l’ais déjà dit, rien qui s’cache derrière une élection.

Au contraire tu vois c’que t’osais plus croire, atteint de découragement.

Mes tableaux sont partis avec la dernière marée, un bruit de nouvelle couleur frappe du pinceau. Comment s’appelle-t-elle ? Mais est-ce justement besoin de lui donner un nom. Quand un bruit se manifeste, il faut d’abord démêler les directions qu’il a suivi. Peut-être qu’alors, l’origine des bruissements qui t’assiègent seront identifiables

Je sens l’chameau fraîchement tondu, on voit les cicatrices qui font la bonne peau des yourtes. Puis un voile blanc sur les dents noires des cavaliers, emballe le galop fou des chevaux. Un passage coupe l’obstacle en deux. Les flancs de la montagne couverte de l’écume du jour, s’ouvriront-ils à deux mains?

Il y a l’idée de vouloir, et la volonté de le faire sans être entré dans le faux-chemin. Une même sonorité atteint différentes oreilles.

Je nous sortirais du mal ambiant qui nous plaque au silence de sa boule puante. Quoi qu’il se passe mon Amour survivra.

Loisobleu

28 Février 2017

Premier article de blog

MON VELO-CHEVAL

Impossible de savoir quel était, de lui où de moi, celui qui pouvait prétendre au titre d’hôte principal de ma cabane-maritime.Nourris au même sel, oxygénés au même air, battus aux mêmes vagues, nous vivions unis depuis des années aux abords du Marais de Moëze-Oléron, entre Atlantique et littoral.

Hélas en ce mois de Février 2017 la cabane a été violée et pillée par des vandales qui entre autres choses ont emporté mon cheval-vélo avec eux…

Témoin de ma plus belle histoire d’amour, que de coins d’ombre et de lumière il nous a donné à découvrir. Je l’entends, lui parle, ne pouvant en faire  mon deuil. Trop mal de Lui.

Confident visuel comme de mes pensées je ne peux le délier de ce bonheur simple pris au coeur de la nature sauvage. Âme de nos ailleurs, de notre Absolu, tu restes le destrier de notre quête du graal.

Niala – 27 Février 2017