L’ iode a pris place de toute sa rondeur sépia dans la veine du jour
les cabanes battent du pied, quelle cadence il y a dans leurs hanches
Ce que la saumure met en réserve pare aux scorbuts des temps modernes
L’eau qui fait des ronds d’huile arc-en-ciel dans les bassins se balance au bout de l’anneau
et entre les mouettes et les armatures le ton dit clairement qu’il faut que ça cliquète comme dans un branle
Engoncées dans les plis des trémailles, des arêtes sont restées de garde en ronde dans le cercle du phare
Puisque l’automne se prépare à la grande-pêche
mon coeur s’est fiché au tronc d’un peint-parasol à la lame du couteau
et à l’encre de mes mots
Les îles en embuscade aux carreaux remontent la fleur-de-sel aux pieds des palisses
de l’oyat tenant la dune
dans la course des pieds et du cul qui rigole
Je ne compte sur rien hormis ma foi qui garde de l’amour perdu la force du vent qui y ramène
l’humeur des gens ne peut rien y faire
je suis majeur dans mon esprit clair
et assez opiniâtre pour tenir les rênes de mon cheval vers le feu de la vérité des sentiments
Le monde ne sait plus trop quoi faire entre allumer et éteindre, pas besoin d’influenceur, je sais moi-même ce que je veux pour aller au dernier embarcadère traverser pour l’autre rive
Être son Capitaine tient parfaitement mieux la barre que les galons sur la casquette de touriste du gros bateau à quai.
Les dernières roseurs de l’aube se lovent aux rousseurs d’un automne qui met son tapis au métier pour tisser
Les laines s’étirent en se frottant les yeux pour joindre l’étoile du lin en gare
Départ grandes lignes
Au loin les cloches ont mit le baluchon sur les pôles depuis l’origine sans pour autant devenir aphones
Et l’oiseau en migre les alliages aux seins des chemins, sans errance par la foi conservée dans les métamorphoses diverses, bonnes comme mauvaises
L’herbe sauvage dans sa constance tient l’humide fertile dans la barrière de feu qui fractionne, préservant le bouton de la flore jusqu’au silence qui pourra faire éclore le bouquet à offrir en demande
Jusqu’au toit des maisons où le soleil se fait paratonnerre en dernière sentinelle à la porte du bac à sable des enfants.