« 17 HEURES » – NIALA 2022 – ACRYLIQUE S/TOILE 61X50

« 17 HEURES »

NIALA 2022

ACRYLIQUE S/TOILE 61X50

Les limailles des étés au sol de la gamme dans leur mouvement ébarbent le silence pour en sortir

j’ai été dans l’étau de tes cuisses ce cheval que le labour tendait

à tes greniers pour franchir les hivers de jeûne

J’en tiens toujours la couleur sans que le soleil en ait passé le vif

Depuis la dernière plage tes seins flottent au départ du chenal en bouée

en moi l’oiseau traversier

portant les feux des St-Jean de ma Chaume à la tienne

touffue, épaisse et hospitalière

au-delà du désert

L’automne fleuri au torse, les châtaignes ramassées, prêt à remplir ton vers, sans finir la journée.

Niala-Loisobleu – 13 Novembre 2022

« SALINITE » – NIALA 2022 – ACRYLIQUE S/TOILE 61X50

« SALINITE »

NIALA 2022

ACRYLIQUE S/TOILE 61X50

L’ iode a pris place de toute sa rondeur sépia dans la veine du jour

les cabanes battent du pied, quelle cadence il y a dans leurs hanches

Ce que la saumure met en réserve pare aux scorbuts des temps modernes

L’eau qui fait des ronds d’huile arc-en-ciel dans les bassins se balance au bout de l’anneau

et entre les mouettes et les armatures le ton dit clairement qu’il faut que ça cliquète comme dans un branle

Engoncées dans les plis des trémailles, des arêtes sont restées de garde en ronde dans le cercle du phare

Puisque l’automne se prépare à la grande-pêche

mon coeur s’est fiché au tronc d’un peint-parasol à la lame du couteau

et à l’encre de mes mots

Les îles en embuscade aux carreaux remontent la fleur-de-sel aux pieds des palisses

de l’oyat tenant la dune

dans la course des pieds et du cul qui rigole

Je ne compte sur rien hormis ma foi qui garde de l’amour perdu la force du vent qui y ramène

l’humeur des gens ne peut rien y faire

je suis majeur dans mon esprit clair

et assez opiniâtre pour tenir les rênes de mon cheval vers le feu de la vérité des sentiments

Le monde ne sait plus trop quoi faire entre allumer et éteindre, pas besoin d’influenceur, je sais moi-même ce que je veux pour aller au dernier embarcadère traverser pour l’autre rive

Être son Capitaine tient parfaitement mieux la barre que les galons sur la casquette de touriste du gros bateau à quai.

Niala-Loisobleu.

8 Novembre 2022

« SUR L’ARC DU CENTAURE » – NIALA 2022 – ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

NIALA

« SUR L’ARC DU CENTAURE »

NIALA 2022

ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

Au coeur des pierres qui volent, le monde tire sa route lapidé

A quoi bon se faire censeur de la décadence qui remonte si loin qu’aucun n’a pu l’enrayer à ce jour

Ainsi la nature malmenée menace aujourd’hui d’imploser sans qu’on fasse autre chose qu’en baver

L’écologie pour constituer un parti politique de plus merci

Je tends mon arc sans viser de Messie, juste pour y poser la flèche des valeurs englouties

Sans autre chose que mes mots-peints

pour l’amour, l’amour, l’amour, l’amour en tout ce qui en fait un concept et non un site de rencontre.

Niala-Loisobleu.

20 Octobre 2022

« DONNE-MOI TA MAIN » – NIALA 2022 -ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

NIALA

« DONNE-MOI TA MAIN »

NIALA 2022

ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

Les dernières roseurs de l’aube se lovent aux rousseurs d’un automne qui met son tapis au métier pour tisser

Les laines s’étirent en se frottant les yeux pour joindre l’étoile du lin en gare

Départ grandes lignes

Au loin les cloches ont mit le baluchon sur les pôles depuis l’origine sans pour autant devenir aphones

Et l’oiseau en migre les alliages aux seins des chemins, sans errance par la foi conservée dans les métamorphoses diverses, bonnes comme mauvaises

L’herbe sauvage dans sa constance tient l’humide fertile dans la barrière de feu qui fractionne, préservant le bouton de la flore jusqu’au silence qui pourra faire éclore le bouquet à offrir en demande

Jusqu’au toit des maisons où le soleil se fait paratonnerre en dernière sentinelle à la porte du bac à sable des enfants.

Niala-Loisobleu – 2 Octobre 2022

« L’ENCLOS »- NIALA 2022 – ACRYLIQUE S/TOILE 73X60

NIALA

« L’ENCLOS »

NIALA 2022

ACRYLIQUE S/TOILE 73X60

Cernée de pierres l’enfance saute la barrière sur son cheval à bascule

la chapelle dresse son autel de passe à cheval sans les morts-vivants, mors aux dents

Que de fleurs que ces seins jardinent nés nus phares

des canards de l’iris gras de Vincent à la grenouille sauteuse de Schiele

Cris qu’un silence promène, les maisons-blanches s’alignent dans les roulottes en convoi pour les guitares

J’ai blanchi aux joues des nuits noires

ce derrière d’oreille bleu pour entendre la mer depuis ton cou et nager

loge dans la vague de ton ventre

Felouque oblique tournant les cataractes autour de l’Île

des ibis blancs sur les rives jusqu’à l’cluse de ton estuaire

Femme

Voie lactée, je n’aime pas le laid, abreuve-moi de ton sacré

cuisses en chapiteau sur mes épaules, que je chante de lin à l’autre en toute nature dans l’enclos ouvert

Niala-Loisobleu.

24 Septembre 2022