NOTRE JARDIN BLEU 8
Tout perdure et reste peuplé
d’attente au poplité
que l’on ouvre avec une douceur émue
devisant encore sur le prix du blé,
le destin tremblant des mots d’or
et la couleur flouée de l’absolu.
Rouges au bleu pareilles
nos fondations comme des cabanes érigées
sur le grand loisir des pleines journées
et des grands soleils peuplés d’oiseaux féconds
que je devine à la pomme de leur chant picorant alertés
le pain chaud et rond de ta blonde poitrine.
Comme on bâtit et comme on reste
nous faisons des champs à nos pieds
nos objets rares, nos objets neufs, nos émoluments terrestres.
Il y a un goût de sel fin et d’éternel
sur les fleurs poussées dans le jardin de l’amour
et le genou ouvrier à terre, on signe le pacte
comme un siècle d’homme en quelques jours
apaise la joue fardée et la bête alarmée de nos actes.
Barbara Auzou
Notre jardin bleu 8 – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 73×60, encadré.