L’EPOQUE 2019/27 – « LUNDI DE PENTE CÔTE »
Nous sommes le Lundi 10 Juin 2019, c’est Pentecôte. Niala peint et écrit le 27 ème tout seul. Il fait froid et sale. Le vent a brisé la couleur verticale. Le jardin déplacé de sa racine boîte. Quelque idée funeste se serait glissée à contre sens dans le calice.
L’oiseau rentre dans l’eau jusqu’à la ceinture . Il soulève les pierres non-à-construire en tue les serpents, arrache les algues au rythme du détournement auquel elles s’évertuent de conduire, prend le tamis et passe le sable jusqu’à voir le chenal ressortir de la vase.
Jaillissant la concrétion montre sa marque de naissance. Baie d’Haïphong les grottes ont la chauve-souris prête à tisser le fil solaire. Les jonques tendent la grande voile rouge, sur le pont le coquillage est comestible. La joie marguerite.
Mardi 11 Juin 2019
Des langues de brume qui courent sur le flot la vois de Barbara chante la mise à jour de L’Epoque.
« LUNDI DE PENTE CÔTE »
Regarde
Sur la pente douce du congé la mort repoussée avec son cri
Et tous ses beaux naufrages
Et la vie têtue concentrée vers les tempes
Ne pleure plus
Viens pieds nus et à la nage
Toi qui a toujours dans la larme bleue
De ton œil marron cet entre-deux tremblant
Au bord de comprendre ce que personne ne comprend
Et sur la langue un seul oiseau nichant
Comme le souffle
Regarde encore
C’est sur la rampe de ton sein
En son insensé abandon
Que s’érige le sommeil de tous les ports
Barbara Auzou.