LES VILLAGES BLEUS 5
Lèche tes portes
pomper en corps
Chaque branche à sa goutte
au bout d’elle
puisqu’aile n’est que l’au-dessus
d’une apparence variable
Entrechoc
la peau pierre se frotte
à l’âme acérée
faite de l’invisible dévoilé
par la lumière
du regard de ma pensée
Où est-elle
sur quelle herbe
dans quelle mer
sinon aux arômes qui la désignent
d’une marque fossile
à mes mains ?
Elle a déshabillé tous les interdits
mis ses larmes aux rivières
pour que je navigue au fil d’eau douce
plus loin que son âge pour garder ses secrets vierges
sans rien me dissimuler des passages privés
sous l’écorce de ses bois, disait-elle, mais ?
Chante-t-elle que le marbre veine un végétal frisson ?
Sourit-elle que la glace quitte la banquise pour ouvrir la psyché ?
Pense-t-elle à tout et à rien que le cheval rectifie son galop pour l’amble ?
Nage-t-elle que l’écaille de l’océan s’accouple au rose des nacres ouvertes ?
Fait-elle silence pour que l’air devienne cimaise où le Beau s’accroche ?
Me regarde-t-elle que je vois où se trouvent mes palettes ?
Si je garde le jardin hors des routes terrestres
c’est à cause de la couleur des plumes des plantes
de la forme étrange des fleurs
du pouvoir du gros arbre qui les dissimule aux rotations des prédateurs
dans le drain de cette source où elle apparaissait fontaine
sur un ciel posé à la surface de l’eau troublée
par l’interposition d’une porte en trompe-l’oeil
Niala-Loisobleu – 25 Mars 2017
Les Villages Bleus 5 – 2017 – Niala – Acrylique s/contrecollé, encadré s/verre 20×40
La porte se pare de fleurs, prête qu’elle à ne monter qu’aux fêtes du passage.
Merci Boris.
Il y a toujours une porte à franchir, elle est faite de deux mains.
Merci Margot.
Cette porte que l’univers esquive, n’en parlant que pour mieux n’avoir pas à la franchir…
Merci Ondine.
La tristesse a enfui mon regard dans les étoiles.
Et mes yeux ont cogné à la lumière mourante d’un ciel qui pleure…
Dans le vide intersidéral je murmure ton nom, Amour-Oiseau
Il me revient, écho nomade du désert nocturne…
Et dans la voix du silence il m’habille d’éternité…
Je suis nu, immatériel et je demeure, m’a-t-il soufflé dans l’aube souriante…
Alors, j’ai volé mille étoiles à la nuit
Et les ai accrochées à mon regard 💙
Merci Calamity.