Je t’aime comme on habite une maison
Bâtie sur le recul du sens
Avec les muscles avec les tendons
Et ce regard meublé au bois du silence
Qui s’invite dans la pensée nouée de l’intervalle
Je ne t’aime pas contre le monde
-On n’aime jamais contre le monde
C’est dans son autre lenteur que je t’installe
à l’étoffe d’une émotion qui met le sein sur le coeur
Et la douceur dans les frondaisons
Qui te devinent
Et qui te touchent
Nous avons assez de soleil dans le sang
Pour assurer la course des racines
Caresser la peau des yeux à l’angle
De la complémentarité
Et puis le duvet des saisons
Allons graver l’instant dans la pierre
Et la pierre dans le temps
Que cette immédiate éternité à nos bouches
Idéales
Abattent les cloisons
et l’excuse de l’érosion
Oui comme on habite au coeur de frondaisons drues
ne laissant voir que le pouls du ventre de sa vie
Bonjour Ma…
Dans cette pensée nouée sans intervalle, je t’embrasse Mon…